PROJET Maison Margiela
DATE 09.06.23
La Tabi l'Icône de la Maison Margiela
Née aux alentours du XVème siècle au japon, la tabi est un chausson qui sépare le gros orteil des autres, elle est utilisée pour porter les chaussures traditionnelles Geta et Zori qui complètent le style des kimonos.
La tabi casse la tradition des chaussures européennes. Elle est également connue au Japon pour sa vertu à stimuler un point de réflexologie, ont dit également qu’elle rend l’esprit clair et place le corps en équilibre.
Ce chausson étant un objet raffiné, fut d’abord prisé par l’aristocratie japonaise. C’est seulement lorsque des échanges économiques entre la Chine et le Japon virent le jour que la tabi se démocratisa notamment grâce au commerce du coton, ce qui permit aux classes ouvrières de s’en procurer.
C’est en 1984 que Martin Margiela lors d’un voyage au japon remarque la tabi aux pieds d’ouvriers nippons et imagine une botte qui rendrait hommage à cette chaussure traditionnelle ancestrale. A l’époque aucun cordonnier n’ose se lancer dans une telle création qui bouscule effectivement les codes du soulier traditionnel occidental.
C’est seulement le 23 octobre 1988 que la tabi fait son apparition à Paris, lors du tout premier défilé éponyme de la Maison, afin de souligner le côté subversif de la tabi les semelles sont enduites volontairement de peinture afin qu’elles laissent leurs empruntes sur le podium.
Martin Margiela a déclaré que la tabi est l'empreinte la plus importante de sa carrière car elle est reconnaissable, continue d’exister et n’a jamais su être copiée. Une chaussure traditionnelle japonaise devenue une icône de la mode.
B.Y